mardi 8 juillet 2008

Avaler le poison...

Jour 15 - Osaka

L'heure du déjeuner est arrivée... le temps pour moi de me mettre à la recherche d'un bon restaurant ... mais attention pas n'importe quel restaurant: Je sens que je vais me nourrir de poisson... à moins que... ce ne soit le poisson qui me mange!




Osaka est connue pour être une ville de fins gourmets. Un vieux dicton dit : « Les habitants d'Ōsaka se ruinent pour manger » 大阪の食い倒れ. Il est vrai qu'il y a des restaurants partout.
Du coté de Namba, et dans le quartier de Tsutentaku, on trouve tout un tas de restaurants avec en devanture un énorme poisson bien dodu. Mais sous ses airs kawai, ce poisson est un véritable danger mortel : Le
Fugu (河豚), le poisson empoisonné.

Les viscères et la peau de cet animal recèlent de la tetrodoxine, un poison mortel qui, s’il est ingéré par l’homme, paralyse les membres un à un jusqu’à ce que la personne s’étouffe, incapable de respirer, en quelques minutes. C’est pour cela que les chefs qui veulent cuisiner du fugu doivent posséder une licence et un diplôme adéquat, la découpe du poisson devant être très précise. Il y aurait quand même en moyenne 6 morts par an.

Le Fugu est consommé au Japon depuis des siècles, et est considéré comme un met raffiné, surtout cru en sashimi, qui se trouve être le mode de préparation le plus dangereux (une fois cuit, le poison ne fait plus effet). On dit que la réminiscence de quelques gouttes de tetrodoxine sur la chair du poisson provoque une sensation d’endormisse ment sous la langue, très apprécié. Les japonais aiment le danger…

Ne reculant devant aucun obstacle pour vous ramener des images fraîches du Japon, notre héros (moi), n’écoutant que son courage, s’apprête à pousser la porte d’un de ces restaurants…
Adieu mes amis, j’espère que nous nous reverrons un jour…



Je choisis un menu dans lequel il y a du fugu à toutes les sauces : sashimi, beignet, en bouillon… Un joli plateau très appétissant, avec plein de mets très bien présentés...

Le temps est venu pour moi d’amener à ma bouche les lamelles de poisson cru… ces tranches sont tellement fines qu’on peut y voir à travers… la chair est caoutchouteuse, et on sent très peu le goût à cause de la moutarde pimentée… pas si extraordinaire en fait. Je préfère le Fugu préparé en bouillon, ou frit.
Finalement l’ensemble est très bon et je n'en laisse pas une miette. La preuve en images :


A la fin du repas, je sens ma gorge se serrer… je manque de m’étouffer… Gkk Ghlk… 4800 Yen (29€)! Plutôt cher ce menu!
De toute façon il fallait bien que j’essaye un jour!
Voilà c’est fait… J'ai mangé du Fugu!

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