dimanche 31 août 2008

Chers amis...

Je sais pas ce que vous en pensez, mais moi, l’Akaiblog, je trouve que c’est un peu comme cette boite de pruneaux :



(Qui a dit ‘c’est très bon pour le transit intestinal.’ ?)

Photo prise dans un Kombini japonais.

vendredi 29 août 2008

Le voyage en Russie...

Jour 18 - Tokyo

Ça y est il fait nuit! Je vous propose donc de prendre le métro ligne Marunouchi direction Ochanomizu, pour aller faire un tour en Russie, voir si le soleil brille encore là bas (normalement avec le décalage horaire, ça devrait le faire)…




Bin, oui, en Russie ! D’ailleurs je le prouve. Regardez donc ces photos :


Une véritable cathédrale orthodoxe ! C’est tout de même pas à Tokyo qu’on va trouver un bâtiment comme ça ?

Quoique… ce ne serait pas la cathédrale Saint Nicolas(Nikolaï do-ニコライ堂), archevêché de Tokyo ? C’est vrai qu’il y a une
église orthodoxe au Japon. Un peu d'Histoire:

Saint Nicolas du Japon naquit en 1836 en Russie. Après des études en théologie, il fut envoyé en tant que missionnaire dans la région de Hakodate. La tâche ne fut pas facile. Il écrivit : « De tout temps, le Japonais a considéré des Étrangers comme des bêtes, et voit dans le christianisme comme la partie la plus mauvaise, à laquelle seulement les bandits et les sorciers peuvent appartenir. » Petit à petit, il réussit à réunir autour de lui un petit groupe de fidèles et commença à nommer des prêtres japonais. En 1872, il continua sa mission à Tokyo où il construisit la cathédrale que nous voyons ici.

C’est à cette époque qu’eurent lieu les dernières persécutions chrétiennes au Japon (nous en avons déjà parlé), persécutions qui cessèrent sous les pressions internationales. En 1878 on comptait 4 115 convertis au Japon. Sa plus héroïque conversion fut celle de Takuma Sawabe, un samouraï qui, mécontent de voir une église chrétienne se développer au Japon, menaça de mort St Nicolas. Sans se démonter, celui ci proposa tout d’abord au samouraï de lui enseigner sa religion afin que celui ci puisse décider en connaissance de cause de la mort ou non du prêtre.
En 1912, Saint Nicolas mourut paisiblement, et ses reliques furent mises dans la cathédrale. il y avait alors plus de 33000 chrétiens orthodoxes au Japon. Il est le premier saint de l'Église orthodoxe japonaise.




J’essaye donc de rentrer dans la cathédrale mais une dame russe me dit qu’ils vont bientôt fermer. De plus pas de photos à l’intérieur. Elle me laisse jeter un coup d’œil et me quitte en me disant ‘Dommage que vous ne puissiez pas venir dimanche matin pour voir l’office religieux’. Désolé mais dimanche matin, j’ai déjà quelque chose de prévu…
Du coup j’ai pas pu voir grand-chose de ce monument somme toute anachronique en plein Tokyo.



jeudi 28 août 2008

Follow the line...

Je pense que c’est une des choses qui doit frapper les visiteurs étrangers au Japon: la docilité des japonais dans la vie en communauté. Je dis ‘docilité’ et pas ‘courtoisie’ ni ‘politesse’ , parce que si certains comportements peuvent au premier abord paraître relever du bon sens, c’est peut être plus une habitude pour les japonais qu’un réel désir d’aider son prochain.

Tenez par exemple cet escalator : toutes les personnes se mettent sur la gauche, afin de laisser passer par la droite les personnes pressées. De la même manière, quand le train ou le métro arrive, les japonais se mettent bien en ligne en attendant que les portes s’ouvrent.




C’est bien différent en France où, à la sortie du RER par exemple, il faut parfois jouer des coudes pour pouvoir poser le pied sur le quai…

Par contre, d’autres comportements qui nous paraissent à nous logiques, comme tenir la porte à la personne qui vous suit (pour ne pas qu’il la prenne en pleine figure) ou bien même laisser sa place aux personnes âgées ou aux femmes enceintes dans les transports en commun, bin au Japon… pas du tout!

Je pense donc que c’est plus une question d’obéissance : Sur les escalators, une belle ligne jaune est dessinée sur les marches pour délimiter le coté ‘stationnement’… idem pour les trains où l’emplacement de la file d’attente a été soigneusement dessiné sur le sol.
Au Japon on obéit… et on évite de trop réfléchir !

NB : Bon, ça c’est mon avis personnel. Qui n’est pas forcément très juste. Ça se discute…
NB2 : Le pire c’est que quand on voyage au Japon, on prendre très vite le pas: au bout de quelques jours on se met tout seul sans réfléchir derrière la file d’attente dans le métro…
Et puis une fois rentré en France on est tout déboussolé !

mercredi 27 août 2008

Koishikawa Korakuen, le jardin d'après...

Jour 18 – Tokyo

Tokyo est une ville très urbanisée, c’est pour ça que chaque ilot de verdure, chaque petit jardin public est apprécié à sa juste valeur par les tokyoïtes… On avait déjà vu le
Korakuen d’Okayama, voici donc celui de Tokyo



La nuit va bientôt tomber sur Tokyo, de superbes photos de soleil couchant en perspective… Mais l’endroit est loin d’être désert. Les touristes affluent pour admirer les couleurs d’automne…

En 1629, durant la
période d’Edo , le fondateur de la famille Tokugawa, Mito Yorifusa, et son fils Mitsukuni, construisirent leur résidence à Edo dont il ne reste que ce jardin.
Celui ci fut réalisé avec l’aide de Shushunsui, intellectuel chinois adepte de Confucius. Il y a donc plein de références à la chine dans ce jardin.
Le nom Koishikawa Koraku en ( 小石川後楽園) provient d’ailleurs d’un texte chinois qui dit : "Le seigneur doit connaître la souffrance avant son peuple et profiter des plaisirs après lui."
Korakuen veut donc dire : ‘le jardin dont on profite plus tard’.


Il est plus petit que celui d’Okayama mais n’en est pas moins beau : un lac entouré de multiple arbres, un chemin qu’il faut suivre afin de pouvoir bénéficier de divers points de vue sur des paysages changeant...

Tout est calme…
Écoutez le chant des oiseaux…


Oublions un peu la ville environnante en nous baladant parmi les arbres… Le cerisier pleureur… L’étang aux carpes que l’on franchit par un petit chemin de pierres… Le pont Tsutenkyo et sa couleur rouge vif… Le reflet des arbres qui joue avec les canards…


Le chemin s'enfonce à travers les arbres... Voici le pont Engetsukyo, appelé ‘pont de la pleine lune’ parce que son image dans l’étang dessine la trajectoire d’un cercle parfait… Plus loin, un champ d’iris de 1000m², qui doit être superbe au printemps, quelques pruniers et même une rizière… et au bout un lac aux nénuphars où le temps semble s’être arrêté…



Si quelques buildings n’apparaissaient pas par-dessus les arbres, on aurait du mal à croire qu’on se trouve en plein Tokyo, n'est ce pas?


‘Le jardin dont on profite plus tard’… espérons qu'on pourra en profiter encore longtemps…

PS: Voici le site de
l’association des parcs de Tokyo qui référence tous les jardins publics de la ville.